La cantatrice chauve
du lycée Sainte Pulchérie
Une autre œuvre de Ionesco… La troupe du lycée Sainte Pulchérie a présenté une version modernisée de la pièce. « La cantatrice chauve ». La pièce est composée de plusieurs parties liées avec des musiques chantées, le tout accompagné de danse et dans chaque partie les comédiennes jouaient différents rôles. Toutes les parties de la pièce reposent sur une critique commune : les gens qui vivent dans leur petit monde et qui ne voient pas ce qui se passe à l’extérieur. Par exemple, dans la scène avec la porte qui sonnait mais où personne n’était là, on a pu remarquer que les personnages étaient insensibles à tout ce qui se passait si ça ne les concernait pas directement. Ionesco avait écrit cette pièce après la seconde guerre mondiale pour critiquer l’indifférence.
Les comédiennes ont commencé à l’époque des supers modèles et leur scène d’introduction était frappante avec des musiques entrainantes. Leurs costumes absurdes et intéressants: les couleurs vives, le maquillage outrancier comme leur rouge à lèvres très vif a aidé à construire cette atmosphère dynamique. Même si ce duo de costumes et maquillages n’était pas simple, il était approprié pour toutes les scènes qui n’avaient pas de connexion directe entre elles. Interprétations et compositions de la musique des paroles « Tiens, il est neuf heures. Nous avons mangé de la soupe, du poisson, des pommes de terre au lard, de la salade anglaise. Les enfants ont bu de l’eau anglaise… » faites par les élèves était un succès. Quand on pense à la signification des paroles qui semblent d’abord ne pas faire sens, elles sont en vérité très importantes dans le cadre du message qu’elles veulent transmettre. Les scènes de la porte, de l’incendie, des contes et des pompiers étaient mémorables. Pendant toutes les scènes les mimiques des comédiennes montraient leurs talents et le placement de leur voix était relativement bon même si parfois nous n’avons pas pu entendre quelques répliques.
La troupe était nombreuse et ça a permis aux acteurs d’occuper tout l’espace sans utiliser de décors. Comme les costumes étaient voyants, ne pas utiliser de décor était un choix parfaitement défendable.
Cependant, il y se passait beaucoup de choses en même temps et parfois c’était difficile à suivre. Par exemple, pendant la scène de la danse, on ne savait pas où regarder. De plus, comme c’est une pièce absurde une grande partie des spectateurs a eu des difficultés à comprendre. C’est la raison pour laquelle, en conclusion nous pouvons dire que nous ne sommes pas sûres que le choix de la pièce était judicieux pour ce festival mais nous avons été fascinées par le talent des comédiennes.
Eda Gurler, Yagmur Kesmez
Des cornichons sur le balcon
du lycée st Joseph İstanbul
Aujourd’hui nous avons regardé la pièce de théâtre qui a été mise en scène par le lycée Saint Joseph d’İstanbul.
Tout d’abord, sur la scène, on a vu des chaises et des guitares. Sur quelques chaises il y avait des vestes. La décoration était minimaliste, ce qui nous a permis de nous concentrer plus facilement sur les évènements qui étaient en train de se dérouler. La scène était très bien utilisée. Grâce aux guitares qui se trouvaient sur les deux côtes de la scène les spectateurs se sont demandés ce qui allait se passer. Rendre le public curieux est très important pour attirer l’attention, ce qu’ils ont très bien réussi à faire.
Les acteurs et les actrices étaient vêtus de t-shirts blancs et noirs. Cela donnait une impression de simplicité même si, en réalité, le choix des couleurs avait un sens précis. Par exemple le blanc qui symbolise la pureté et les émotions positives a été choisi pour le t-shirt d’une fille heureuse et bien dans sa peau. Le noir lui, était préféré pour les filles qui étaient dépressives et égoïstes.
İl y avait de petites erreurs de prononciation et de volume sonore. La plupart des acteurs n’avaient pas une bonne prononciation. Quant au placement de la voix, les spectateurs qui étaient assis au fond de la salle n’arrivaient pas à entendre ou à comprendre les répliques
Dans cette pièce, la musique était une notion très dominante. On a vu l’utilisation des guitares grâce au chant de deux des actrices, ce qui rendait le spectacle plus intéressant. La performance de la première actrice qu’on a vu chanter était impressionnante. La chanson populaire qu’ils ont utilisée était un bon choix. De cette manière, ils ont eu la chance de s’adresser à tout le public. La deuxième chanson était écrite par l’actrice qui la chantait, ce qui était une idée géniale.
On pense que les jeux des acteurs auraient pu être plus expressifs. Mais manger des cornichons tout en continuant à jouer rendaient plus difficile la mise en scène. Par contre les cornichons étaient des accessoires bien pensés et prêtaient parfaitement au théâtre absurde.
Dans le théâtre absurde rien ne doit avoir de sens. Ce manque de sens, nous rappelle l’absurdité de la vie, le manque de l’existence même ! Après la représentation on a vu que les spectateurs étaient confondus, qu’ils essayaient de trouver un sens à ce qu’ils venaient de voir. On peut dire que cette pièce a atteint parfaitement son but.
Bilge Selcen Solak , Gül Peşkircioğlu, Burcu Baldemir