Du côté des spectacles-Vendredi 15 mai

“T’as peur ou quoi?” par la troupe du lycée Charles de Gaulle

Le premier personnage est entré sur scène en traversant le public ; il s’agissait d’un ado à l’apparence normale. Sur la scène, il y avait 15 chaises comme dans une classe mais seulement 3 filles assises de dos, apparemment des élèves. Elles ont montré leur visage et se sont adressées une par une au public. Elles parlaient à la première personne et racontaient ce dont elles avaient été victime. On a compris que toutes les trois racontaient le calvaire d’un seul et même adolescent présent dans leur classe. Un de ses camarades, Clément, l’a pris comme bouc émissaire et s’est acharné sur lui. Présent tout au long de la pièce, sournois et malsain on pouvait le distinguer grâce à sa casquette et à ses écouteurs. Les autres personnages sont arrivés un par un et tous ont raconté la même histoire, leur histoire puisque chacun des personnages présent sur scène n’était que la version d’un seul et même élève. Celui qu’on maltraite, celui qu’on insulte, celui qui n’est pas assez fort pour pouvoir s’en sortir. C’est l’enfer que vit un élève au quotidien dans son école.
C’est une pièce sombre, tragique qui malheureusement traite d’un sujet actuel et devenu banal. Le message est clair : il faut choisir : être la victime ou le bourreau. Le décor était minimaliste. Les costumes n’en étaient pas vraiment. Tous portaient des blues jean et des t-shirt blancs. Sans doute pour nous dire que chacun des personnages était interchangeable et que chaque personne peut se retrouver dans la même situation. Le spectacle était un peu court mais nous pensons qu’ils ont parfaitement transmis le message. Nous les remercions pour leur prestation.

“Croisades” par la troupe du lycée Jeanne d’Arc – France

La pièce commence dans l’obscurité avec un court film de quelques minutes dans lequel on voit des scènes de guerres et on comprend facilement que c’est la thématique de la pièce (comme les responsables de la troupe l’avaient précisé sur leur résumé et également au cours de l’interview).
Au début, deux enfants sont montés  sur scène. Ils y sont restés à peu près dix minutes puis ensuite ils ont quitté la scène. Un des enfants est mort par la suite. Des personnes mouraient tout au long de la pièce. Parfois, il y avait des personnes qui montaient sur scène et grâce à leur discours on comprenait qu’elles étaient déjà mortes mais qu’elles nous parlaient du purgatoire. Pendant que les comédiens jouaient, des photos de plusieurs guerres passaient sur l’écran à l'arrière-plan. İls jouaient remarquablement bien et, nous les spectateurs, nous avons été si absorbés par leur prestation que nous avons oublié les images projetées sur l’écran . Nous pouvons dire que les comédiens avaient vraiment beaucoup de talent. Ils utilisaient très bien l’espace de la scène. Certaines filles de la troupe avaient des rôles de garçons. Nous pensons qu’elles les ont si bien interprétés qu'on a oublié que c’était des filles. Quand on voyait les scènes où il y avait des morts, on entendait des bruits de fusillade et cela nous effrayé par moments. Nous avons même parfois sursauté. Comme la pièce parlait de guerre, nous pensons que c’était un peu sombre comme thématique et cela se ressentait aussi au niveau de l’éclairage. En effet, la salle était sombre aussi. A la fin, presque tout le monde mourrait et se retrouvait au purgatoire.
Nous pensons que, pour un thème aussi sombre que la guerre, la pièce était trop longue. Mais, nous tenons à féliciter les acteurs et actrices pour leur talent et pour leur prestation parce que nous pensons que jouer sur un thème comme celui-là n’est pas facile.
Selin Ateş – Selin Karakaya