Du côté des spectacles “Antigone” de Jean Anouıih par la troupe du lycée Tevfik Fikret d’Ankara
Aujourd’hui nous avons regardé la première des pièces de théâtre qui a été être mise en scène par le lycée Tevfik Fikret d’Ankara. Cette pièce raconte le conflit entre les lois de l’état et les lois de la religion. Antigone défend les lois de la religion jusqu’au bout.
La pièce a commencé par la conversation entre deux personnes, une vendeuse de billets pour la pièce de théâtre et une autre personne qui voulait acheter un billet. La personne qui voulait acheter un billet a demandé à la vendeuse de lui donner le programme des pièces de théâtre qui allaient être présentées cette semaine. C’était en même temps pour expliquer le programme des Tevfik d’Or aux spectateurs et c’était une idée très originale pour attirer leur attention.
Suite à cette conversation les rideaux se sont ouverts et les acteurs sont entrés sur scène. Il y avait une musique stressante et la scène était sombre pendant que les acteurs vêtus tout en noir marchaient sur la scène. Le dé qui est tombé brusquement sur scène, nous a signalé que les actions allaient commencer (l’expression « Les dés sont jetés » veut dire que l’action va commencer). Dans le dé, il y avait des accessoires en noir et rouge. C’étaient des vestes, des jupes noires et des foulards rouges. Chaque acteur a choisi son accessoire et l’a porté. Avant de les mettre, tous les acteurs étaient identiques. Alors on peut dire qu’ils se sont imprégnés de leur personnage grâce à ces accessoires. Cette façon de présenter les personnages aux spectateurs était très originale et cela a attiré l’attention de tous. Le noir qui est le symbole de la mort et le rouge qui est la couleur du sang, l’éclairage sombre, la musique stressante, le maquillage rouge et noir des acteurs nous signalait que cette pièce était une tragédie. Après que les acteurs aient mis leurs accessoires, le narrateur a commencé à raconter l’histoire et présenter les personnages. Cette méthode, nous a permis de connaitre les personnages avant que l’action ne commence et de comprendre plus facilement le déroulement des évènements.
Les costumes n’étaient pas ordinaires car ils étaient tout noir et les foulards rouge qu’ils ont utilisés comme accessoire nous ont permis de distinguer même les personnages. Comme il y avait plusieurs acteurs qui jouaient un personnage, c’était plus facile à comprendre qui jouait quel personnage. Cela a aussi attiré l’attention des spectateurs. Comme par exemple, les acteurs qui jouaient Créon avaient les foulards noués autour de leurs cous et les acteurs qui jouaient les gardes les avaient aux bras. Le maquillage fait sur le visage, les mains et sur les pieds d’Antigone et le maquillage réalisé pour montrer Créon plus vieux ont rendu les personnages plus réalistes.
Le décor était simple mais suffisant. Des deux côtés de la scène, il y avait les cadavres de Polynice et d’Etéocle. Celui d’Etéocle était enterré et couvert par un linceul blanc mais celui de Polynice n’était pas enterré ou couvert par un linceul. Cette situation est contre les lois de la religion. C’est aussi la raison pour laquelle Antigone se révolte. Donc on peut dire que les décors nous rappelent le conflit que cette pièce raconte.
Il y avait de la musique seulement au début et à la fin de la pièce. C’était la même musique qui avait l’air stressante. Pendant le déroulement, il n’y avait pas de musique. C’était pour créer une ambiance silencieuse et c’est une bonne méthode pour faire réfléchir les spectateurs.
Les acteurs ont joué comme s’il n’y avait pas de spectateurs. Ils ont bien fait passer les émotions. Particulièrement l’acteur masculin qui a joué Créon et l’actrice qui a joué Antigone en deuxième étaient parfaits. Cependant la prononciation de certains acteurs n’était pas toujours correcte et parfois on n’entendait pas ce que les acteurs disaient quand ils étaient au fond de la scène ou quand ils chuchotaient. Les trois actrices différentes qui jouaient Antigone symbolisaient les différents états moraux d’Antigone. La première était Antigone, amoureuse d’Haemon qui était plus sensuelle, la deuxième était celle qui s’est révoltée contre les lois de l’état et la troisième une femme désespérée qui savait qu’elle allait mourir.
A la fin de la pièce, le corps de Polynice a été apporté au milieu de la scène et tous les acteurs ont mis leur foulard rouge sur Polynice pour le couvrir. Après avoir mis leur foulard, ils étaient comme au début tous identiques, vêtus de vêtements tout en noir. Puis les acteurs ont commencé à marcher comme au début de la pièce. Cela symbolisait un retour à leur état initial. C’était une idée bien pensée pour la fin de la pièce.
Nous avons eu la chance de parler avec quelques spectateurs et pendant la pièce nous avons fait des observations. Ils nous ont dit qu’ils avaient vraiment aimé le début et la fin de la pièce mais qu’ils n’avaient pas aimé les longs dialogues qui les avaient ennuyés.
Pour conclure, on peut dire que c’était une pièce assez réussie. Nous les félicitons !