Carnets en poche interviews avec les responsables des ateliers samedi 16 mai

interview avec les responsables d'ateliers

CARNET EN POCHE Interview avec le responsable de l’atelier 1, M. Philip Boulay

Est-ce que vous pouvez nous expliquer ce que vous faites dans les ateliers ?
J’ai commencé ce matin et j’ai fait un travail sur comment se présenter devant les inconnus. Ensuite j’ai fait un travail sur comment raconter une histoire à partir d’une thématique. La thématique était de raconter un évènement très important de votre vie et de décrire ce qui s’était passé avant et après.

Selon vous, en quoi les ateliers sont-ils bénéfiques pour les comédiens ?
Pendant les ateliers, on peut leur donner desrègles de bases, on peut donner des conseils, des appréciations qui sont à la fois des caractéristiques de l’atelier mais qui sont aussi des principes du théâtre.

Nous savons que vous venez depuis 3 années. Qu’est-ce que vous pensez de l’ambiance de ce festival ? Quelles sont les raisons qui vous poussent à revenir ?
La première qui me pousse à revenir c’est que, chaque année je vois de très belles choses sur le plateau. Chaque année, je suis surpris, très étonné de voir une qualité théâtrale inventive et créative. J’aime bien cette prise de risques des élèves.

Est-ce que vous changez le contenu de l’atelier chaque année ?
Oui, je le change tout le temps.

Quelles sont les réactions des comédiens pendant ou après les ateliers ? Pensez-vous qu’ils les apprécient ?
J’espère qu’ils reçoivent quelque chose. A priori oui, puisqu’ils restent à peu près une heure et demie et après avoir fini l’atelier on a du mal à se quitter. Alors, cela veut dire qu’il s’est passé quelque chose.
Le théâtre est un art qui demande beaucoup d’observation, de travail et d’expérience. Pensez-vous que le temps donné pour les ateliers est suffisant ?
L’idéal serait d’avoir chaque groupe une heure et demie par jour mais c’est très difficile de le mettre en place car chaque groupe doit travailler avec chaque responsable d’atelier. En fait, l’idéal serait d’avoir les participants 4 ou 5 fois une heure et demie par jour pendant 4 ou 5 jours de festival.
Pour vous, quelles sont les qualités théâtrales qu’un bon comédien doit posséder ?
Je dirais que la première chose c’est la rigueur, après la créativité et l’audace. Et si les acteurs travaillent, ils peuvent obtenir ces qualités.

En tant que professionnel, voyez-vous le théâtre seulement comme un travail ou bien comme une passion ?
Je le nommerais comme « un travail de passion ». Il n’y a pas de séparation entre les deux, je crois que les deux s’alimentent de l’un et de l’autre.

Qu’est ce qui est le plus important pour le théâtre : le travail ou le talent ? Expliquez. ce qui est le plus important c’est le talent et le travail. Le théâtre c’est 1% de talent et 99% de travail, car s’il n’y a pas de travail alors le talent meurt.

Avant de finir l’interview, pouvez-vous nous raconter une anecdote qui vous a fait sourire dans ces ateliers ?
Il y a des choses intimes qu’on a évoquées, mais je ne peux pas les dire car des personnes pourraient être blessées à cause de cela. Au théâtre, il y a toujours une éthique comme chez les médecins.

Yasemin Çelik, Deniz Erciyes