Le festival de théâtre les Tevfik d’Or a lieu chaque année au mois de mai. Quels sentiments éprouvez-vous à la fin de chaque festival ?
La capitale d’un pays n’est pas forcément la capitale culturelle. Pensez-vous avoir une mission culturelle en tant que directrice des établissements Tevfik Fikret pour les jeunes Ankariotes francophones ?
Chaque année, en tant que directrice générale, vous soutenez l’équipe organisatrice et vous mettez tous les moyens à disposition des élèves pour l’aboutissement de ce festival. Que gagnent, d’après vous, les élèves quand ils s’occupent d’une organisation d’une telle ampleur ?
Il y a forcément des troupes qui reçoivent un prix et d’autres qui n’en reçoivent pas. Que pensez-vous des prix et de leur répartition ? Pourquoi ?
Moi je suis tout simplement une spectatrice. J’aime beaucoup le théâtre. Mais je ne suis pas professionnelle du domaine. Donc je fais confiance à des professionnels qui décident du prix. Vous savez dans mon esprit, l’essentiel ce n’est pas de gagner un prix c’est d’avoir ce courage de monter sur scène, de jouer devant les autres, de prendre plaisir de ce qu’on fait. C’est bien si on est couronné d’un prix mais tout ce qu’on vit pendant ces 4 jours de festival est beaucoup plus important que le prix.
Pendant le festival, nous voyons rarement sur scène des pièces de théâtre classique. Pourquoi, à votre avis, les responsables de troupe évitent-ils les classiques ?
Je ne sais pas. Il faut leur poser la question. Moi, qui aime beaucoup l’époque classique j’aurais bien aimé voir plus de pièces de l’époque classique. C’est aux metteurs-en-scène et aux comédiens qui montent sur scène de décider de ce qu’ils vont jouer, de ce qu’ils vont monter comme pièce.
C’est la 18ème édition des Tevfik d’Or. Pour les années suivantes, pensez-vous apporter des modifications ou bien, selon vous, est-il préférable de garder le même contenu ? Pourquoi ?
Moi je suis toujours ouverte à des nouveautés. Mais les changements ne doivent pas venir de moi, plutôt de la part des jeunes, des metteurs en scène et des professeurs responsables des troupes. Si ce sont des changements qui vont dans le sens de l’amélioration de notre festival, pourquoi pas.