Interview avec Madame Ayşe Başçavuşoğlu

Qui a eu l’idée de réaliser la semaine des Tevfik d’Or ?

C’était l’un de nos professeurs de français qui est actuellement le directeur du lycée Sainte Pulchérie d’İstanbul, Monsieur Alexandre Abellan qui a eu idée d’organiser ce festival pour fêter le trente cinquième anniversaire de la fondation du lycée Tevfik Fikret

Pourquoi avez-vous choisi ce nom pour le festival ?

Parce qu’on voulait que ce soit un festival un peu différent de celui d’İstanbul. En effet, il y avait un festival de théâtre là-bas, auquel nous participions chaque année et auquel on continue de participer, donc c’est pour ça que nous avons décidé de donner des prix. Nous avons choisi l’oscar, et nous avons décidé d’associer le nom de notre école avec l’or parce que c’est un métal précieux. On l’a appelé Tevfik d’or.

Qu’est-ce que vous avez ressenti lors de la première édition des Tevfik d’Or ?

J’étais très émue. J’étais aussi un peu stressée. Je ne savais pas comment cela allait se passer. Est-ce qu’il allait y avoir des participants ? Est-ce que les autres établissements allaient venir ou pas ? Mais dès la première année, tous les établissements francophones de Turquie ont soutenu notre projet et ils ont participé à notre festival. La première année, si je ne me trompe pas, il n’y a eu que le lycée Charles de Gaulle d’Ankara. Mais à partir de la deuxième année nous avons commencé aussi accueillir des troupes venant de pays étrangers. Nous avons fait une demande auprès de l’agence nationale de Turquie et de l’Union Européenne et nous sommes devenus une école coordinatrice d’un projet de théâtre francophone scolaire.

Pourquoi aimez-vous recevoir des troupes extérieures ?

Nous sommes accueillants. On aime bien que d’autres élèves de lycées francophones, d’autres professeurs de lycées francophones viennent ici et qu’on passe un moment plein de théâtre, de langue française, un moment agréable ensemble.

D’après vous quel est le point le plus fort des Tevfik d’Or ?

Le théâtre. Tout tourne autour du théâtre. Quand je parle des Tevfik d’Or à d’autres personnes je dis que c’est presque un festival professionnel.

Que pensez-vous des ateliers proposés pendant le festival ?

Je trouve que ça fait aussi partie des moments forts de notre festival. Les comédiens, les amateurs de théâtre apprennent les techniques qui leur serviront dans leur futur. Je remercie les membres du jury car ce sont eux qui acceptent de réaliser les ateliers.

Pourquoi gardez-vous les mêmes jurys depuis plusieurs années ?

On s’aime bien. Nous nous entendons bien. Ils prennent plaisir à venir. Nous leur en sommes reconnaissants, nous avons trois amis qui sont amoureux de théâtre. Ça se passe très bien, il n’y a pas de raison de changer.

Voudriez-vous ajouter d’autres activités dans ce festival ? Si oui, lesquelles ?

Ce n’est pas à moi d’y penser. C’est aux élèves du lycée qu’il faut poser la question. Parce que je veux que les lycéens soient actifs dans la réalisation de ce festival et viennent me voir avec des idées originales. Si c’est faisable j’accepte volontiers. Donc c’est aux jeunes, aux lycéens de me soumettre leurs idées.

Que pensez-vous des vidéos réalisées par les élèves pour cet évènement ?

Nous les réalisons ? Ce n’est pas nous bien sûr ! C’est Zeynep OKTAY et Ceren ESMER je pense que cette année aussi elles sont en charge de la réalisation de ce projet. Elles réalisent vraiment des vidéos magnifiques. C’est vraiment bien ce qu’elles font.

Pourquoi avez-vous limité le nombre de visites cette année ?

A cause de ce que nous avons vécu cette année. On doit prendre des mesures de sécurité, les élèves que nous accueillons…On n’a pas voulu prendre de risques. Pour la sécurité bien sûr.

Comment expliquez-vous le fait qu’il n’y a pas de troupes étrangères cette année ?

Mais c’est toujours pour la même raison. Malheureusement en ce moment, ce n’est pas seulement en Turquie mais dans le monde entier, nous vivons des évènements malheureux et la Turquie n’a pas une bonne image à l’étranger, c’est un pays qui est déconseillé. Alors ils disent de ne pas y aller. Je trouve que c’est dommage mais c’est tout à fait normal.

Si vous aviez été une élève de Tevfik Fikret vous auriez voulu avoir quelle tâche ?

J’aime beaucoup le théâtre mais je ne pense pas que j’aurais été douée pour monter sur scène, mais moi, j’aime bien organiser des choses donc j’aurais bien aimé être dans l’équipe de l’organisation.

Burcu GÖNÇ et İlsu DALÇIK